Forte des 250 entreprises transatlantiques qu’elle représente, l’AmCham France aspire à renforcer l’attractivité économique de la France sur la scène internationale.
Si nous reconnaissons que le gouvernement français a engagé un travail de réforme qu’il convient de saluer, nous proposons d’aller plus loin avec des mesures pour faciliter, embarquer et décider les investisseurs à s’engager en France.
Il s’agit de 12 mesures de simplification, d’incitation et de ciblage pour augmenter l’investissement étranger de 30 %, créer plus de 200 000 emplois et ramener la balance commerciale de la France à un déficit de 51 milliards d’euros soit une baisse de 35 % du déficit commercial.
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Fiscalité
La France est championne d’Europe du niveau de prélèvements sur les entreprises. Ces prélèvements s’élèvent en effet à 62,2% des
bénéfices des entreprises en France contre 30,7% au Royaume-Uni, 48% en Italie et 48,7% en Allemagne.
Il apparaît donc indispensable de travailler à une convergence du niveau de prélèvement pour tendre vers la moyenne européenne. En particulier, l’écart d’imposition sur le secteur de l’industrie entre la France et l’Allemagne s’élève à 25 milliards d’euros.
Dans cette vidéo, Jean-Luc Barlet, Group Chief Compliance Officer chez Mazars, revient sur les mesures clé de l’AmCham en termes de fiscalité.
En outre, diminuer la charge fiscale et sociale pesant sur les entreprises apparaît pourtant comme la priorité pour relancer l’investissement étranger en France.
A l’unisson des investisseurs étrangers, les investisseurs américains identifient en effet clairement le régime fiscal des entreprises et sa stabilité et le coût global de la main d’œuvre lié au niveau de charges sociales comme des freins majeurs pour l’attractivité de la France.
Ainsi, afin de renforcer l’attractivité de la France et d’encourager plus d’investisseurs étrangers à s’implanter sur le territoire, l’AmCham propose de baisser l’ensemble de ces prélèvements (charges sociales, impôt sur les sociétés et impôts de production) pour ne pas dépasser le seuil psychologique de 50% à moyen terme.
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Innovation
La France bénéficie d’atouts majeurs qui peuvent positionner le pays comme l’un des leaders mondiaux de l’innovation. Le contexte lié à l’innovation en France se caractérise, en effet, par l’excellence de son écosystème de recherche mais aussi par l’importance des financements qui y sont dédiés.
La recherche fondamentale française figure parmi les plus performantes au monde. Le nombre de publications scientifiques, leur rayonnement (rang de l’impact et prix Nobel) ainsi que le nombre de brevets déposés témoignent de la qualité de la recherche en France.
Pourtant, alors que la France est aujourd’hui la troisième puissance économique européenne, elle n’arrive qu’à la dixième place en matière d’innovation selon le Global Innovation Index 2018, qui s’intéresse à l’innovation comme moteur de la croissance. La France doit relever le défi du développement et, particulièrement, de la commercialisation de l’innovation.
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Réindustrialisation
L’industrie est un des principaux facteurs d’emploi et de croissance économique en France.
Si elle représente 2,8 millions d’emplois en 2018 et est créatrice d’emploi (9 500 emplois nets en 2018)1, sa part dans le PIB ne cesse de chuter : 10,1% du PIB français au premier trimestre 2018, contre 17,4% du PIB français en 2017, 21,3 % en 2000, et 27,8% en 1980 (sans oublier qu’elle représentait 3,6 millions d’emplois en 2016).
Depuis plusieurs décennies, la France connaît un mouvement continu de désindustrialisation, la part de l’industrie dans la richesse nationale passant de 18 % en 1995 à 12 % aujourd’hui.
La part de la France dans les exportations européennes continue de baisser et les taux de marge dans l’industrie restent trois points inférieurs à ceux de l’Allemagne.
Cette fragilisation du tissu productif français a eu un impact triplement négatif : sur l’emploi avec la suppression d’un million d’emplois industriels), sur la balance commerciale (dont le déficit atteint un niveau record de 62 Mrds en 2017), mais aussi sur le climat (en favorisant l’importation de biens industriels produits dans des conditions environnementales souvent très inférieures aux normes françaises).
Pour autant, le secteur industriel est indispensable à la croissance de long terme de l’économie française, il compte encore pour 80 % de l’investissement national en R&D, 75 % des exportations et la moitié des gains de productivité.
La France dispose également de nombreux atouts, à commencer par sa position géographique, permettant d’exporter au sein de l’UE ou à l’extérieur de l’UE, ainsi que ses initiatives innovantes (le CIR par exemple).
Une politique volontariste de réindustrialisation, soutenue dans la durée par un consensus politique fort, est donc absolument nécessaire.
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