septembre 25, 2019
A l’occasion de la première édition du Transatlantic Business Club, près de 140 membres de la communauté d’affaires franco-américaine se sont réunis mardi 24 septembre 2019 à l’hôtel de Talleyrand afin de promouvoir les investissements croisés entre la France et les États-Unis et l’attractivité économique de l’Hexagone.
L’évènement, organisé par AmCham France, en partenariat avec Business France et l’Ambassade des États-Unis, a regroupé les directeurs généraux de grandes entreprises telles que Mazars, 3M, Accenture, Cisco, Dow, Air Liquide et EY. Des invités institutionnels, notamment des représentants du MEDEF, des ministères de l’Europe et des Affaires étrangères et du Travail, et de l’Assemblée Nationale, étaient également présents.
Alors que s’ouvre, le 25 septembre, les discussions sur le projet de loi de finances pour 2020, Stéphanie Barreau, Présidente de l’AmCham France et de 3M France, a présenté les 12 propositions de l’AmCham pour renforcer l’attractivité de la France sur la scène internationale.
Christophe Lecourtier, Directeur Général de Business France, a ouvert le débat. « Notre objectif est d’être la destination numéro un pour les investissements étrangers en Europe, » a-t-il déclaré.
Il a indiqué que « les relations franco-américaines sont dynamiques et bilatérales » : les 4500 entreprises américaines en France représentent 450 000 emplois. En outre, 4 800 entreprises françaises génèrent 728 000 emplois aux États-Unis, selon les chiffres clés de Business France.
François Delattre, Secrétaire général du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et ancien ambassadeur de France à Washington, a rappelé que la relation transatlantique était la « colonne vertébrale de notre diplomatie » et qu’elle « s’appuie sur de fortes complémentarités industrielles. »
« Si les entreprises américaines jouent un rôle majeur sur le plan économique et sur le front de l’emploi, c’est également sur les questions de diversité, de redynamisation des territoires, ou encore de formation des salariés aux défis de demain que ces entreprises sont des acteurs essentiels de la société française, » a souligné Stéphanie Barreau.
Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, a clôt la journée en insistant sur l’importance de renforcer les compétences de la main d’œuvre en France « dans une société beaucoup plus mobile et dynamique ». « La compétence de notre main d’œuvre est un avantage comparatif majeur en matière d’attractivité, » a-t-elle affirmé.
Lors du premier panel, intitulé « France – États-Unis : Recherche et Innovation croisées », les intervenants d’Accenture, Air Liquide, HEXCEL, IBM et Station F ont mis l’accent sur les innovations croisées. L’innovation est un moteur pour l’économie et, donc, un enjeu majeur pour l’attractivité.
« Il y a beaucoup de domaines dans lesquels nous sommes plus en avance que les États-Unis et il faut donc arriver, collectivement, à prendre des décisions d’investissement focalisées sur ces industries, » a indiqué Yves Bernaert, Senior Managing Director Technology Europe et Intelligent Platform Services Business Performance Lead d’Accenture.
Lors du deuxième panel, portant sur « Brexit et Attractivité : Risques et Opportunités », les intervenants d’EY, FedEx Express Europe, Chubb France et l’Assemblée nationale, ont mis en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises, à moins de deux mois de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
« Dans l’éventualité d’un hard Brexit, cela toucherait la gestion d’une entreprise sur le plan de la fiscalité, le domaine juridique et le volet opérationnel, » a précisé Jean-Pierre Lieb, Partner EMEIA Tax Policy et Controversy Leader d’EY.
Dans ce contexte d’incertitude, Nadia Côté, Présidente de Chubb France, a expliqué la décision de l’entreprise de délocaliser son siège européen de Londres à Paris en janvier 2019. « Nous sommes fiers d’avoir fait le choix de la France, » a-t-elle affirmé.
Emblématique de l’attractivité économique de la France, l’action de Chubb France illustre l’impact positif des réformes en faveur des investissements étrangers. A ce titre, la 19ème édition du Baromètre AmCham-Bain, qui mesure annuellement le moral des investisseurs américains en France et leur perception de l’environnement économique, confirme le regain d’attractivité de l’Hexagone.