Cette année encore, l’AmCham collaborait avec l’Ambassade des Etats-Unis et Business France pour organiser la 6^ème édition du Transatlantic Business Club.

Devenu un rendez-vous incontournable de la communauté d’affaires franco-américaine, cet évènement réunit des patrons d’entreprises et des décideurs publics attachés à la relation transatlantique et à la promotion des échanges économiques entre nos deux pays.

Dans un contexte mondial en pleine mutation, où les dynamiques géopolitiques et économiques sont soumises à des bouleversements majeurs, les acteurs économiques apparaissent comme les véritables moteurs de stabilité et d’innovation. Plus que jamais, ils jouent un rôle clé, et l’AmCham se tient à leurs côtés pour les accompagner et les aider à naviguer dans ce monde en constante évolution.

Cette année, au cœur d’une actualité particulièrement riche, deux grandes questions ont rythmé les échanges et les réflexions :

1/ les entreprises doivent-elles considérer que le risque, sous toutes ses formes, fait désormais partie de leur ‘new normal’ ?

Autour d’Alexandra de Hoop Scheffer (Acting President – German Marshall Fund of the United States) quatre patrons ont eu l’opportunité d’échanger et de débattre autour de cette question structurante pour chacun de leur secteur. ; Laurent Solly (VP Southern Europe – Meta), Catherine Mineur (CEO Europe – Wells Fargo), François Venet (SVP Group Strategy – Air Liquide) et Delphine Aguiléra-Caron (Présidente Janssen France – Johnson & Johnson).

2/ alors que l’âge du départ à la retraite fait toujours débat, en quoi l’emploi des seniors constitue-t-il une réponse tangible et nécessaire pour répondre aux enjeux du marché du travail ?

Autour de Nicolas Arnal-Bertrand (Associate Partner Social, Strategy, HR, Restructuring and M&A – Ernst & Young),  modérateur du second panel, Guillaume da Cunha (VP Ressources Humaines – Disneyland Paris), Caroline Courtin (Head of Diversity, Equity & Inclusion – BNPP), Boris Pincot (Global Senior VP Ressources Humaines – Sodexo Live!) et Laetitia Niaudeau (Directrice Générale Adjointe – APEC) ont abordé les enjeux d’employabilité des seniors dans leurs organisations respectives.

Le succès de cette rencontre annuelle doit beaucoup à l’implication et à la confiance des entreprises qui nous soutiennent.  Cette année, nous souhaitons remercier et mettre à l’honneur deux d’entre elles : DGA Group et Meta.

Erwann le Page (Partner, Head of France – DGA Group) – à droite de la photo –  et Anton’Maria Battesti (Head of Public Affairs – Meta)- à gauche de la photo – reviennent sur leur engagement à nos côtés à l’occasion du Transatlantic Business Club 2024 :

• Pourquoi Meta et DGA Group ont choisi de soutenir le Transatlantic Business Club cette année ?

AMB : Meta is committed to fostering transatlantic collaboration, and this year’s edition of the Transatlantic Business Club provides a unique platform to address key challenges in today’s complex environment. As businesses navigate crises—economic, political, cyber, and more—this forum offers the opportunity to turn risks into strategic advantages. This mission aligns with our efforts to drive innovation and resilience in both Europe and the US.

ELP : J’ai choisi d’adhérer à l’AmCham en 2024, quelques mois à peine après avoir pris la direction de DGA Group en France. En tant qu’entreprise internationale de conseil en affaires publiques et gestion de crise, nous accompagnons beaucoup de clients américains sur le marché français. Ce partenariat incarne notre engagement à contribuer activement à la création de valeur transatlantique, en renforçant les liens économiques et stratégiques entre la France et les États-Unis et en s’appuyant sur le formidable travail des équipes de l’AmCham. Soutenir le Transatlantic Business Club était la suite logique de cette adhésion. Surtout en 2024, avec des élections aux États-Unis et en France, bien que ces dernières aient été inattendues, les cartes sont clairement rebattues. Cette initiative conjointe de Business France, de l’Ambassade des États-Unis et de l’AmCham représente un pont stratégique entre nos deux pays dans un contexte d’incertitude forte auquel nous nous sommes préparés et préparons nos clients.

• Parmi les deux thématiques choisies pour rythmer l’après-midi d’échanges, laquelle raisonne le plus pour votre organisation ? Pourquoi ?

AMB : The theme “How to integrate complex and multifaceted dimension of ‘risk’ into corporate strategy” particularly resonates with Meta. Laurent Solly, VP Southern Europe, emphasized how digital tools empower businesses to anticipate and adapt to risks, tunring them into opportunities for growth and agility. At Meta, we share this proactive approach, helping companies leverage uncertainty to drive innovation and resilience in a rapidly changing environment.

ELP : Parmi les deux thématiques passionnantes abordées, celle de la capacité des entreprises à se préparer face à l’incertitude nous occupe beaucoup. Cette incertitude peut être d’ordre politique, géopolitique, sociale, économique, environnementale ou même sanitaire. La veille du Transatlantic Business Club, nous lancions d’ailleurs avec Opinionway et en partenariat avec Dentons le premier indice de résilience géopolitique des entreprises françaises à l’étranger. Ce sondage auprès de 200 dirigeants français ayant des intérêts à l’étranger révèle des paradoxes frappants : 

• 82% des entreprises se disent capables d’adapter leurs stratégies, mais seulement 9% déclarent pouvoir réagir très rapidement.
• 88% jugent leurs processus efficaces pour la continuité des activités, mais seules 8% les considèrent comme très efficaces.

Ces données montrent un excès de confiance très net qui s’effondre drastiquement quand on creuse la profondeur de cette confiance face aux risques de disruption. Nous avons été très sensibles au traitement de cette problématique par le Transatlantic Business Club car nous constatons une demande croissante de capacité de lecture de ces disruptions et d’accompagnement en amont aussi bien qu’en aval. Cela reflète profondément notre mission.

• En tant que membre de l’AmCham, comment valorisez-vous notre partenariat ?

AMB : Through our partnership with AmCham, Meta helps equip businesses with the tools and insights needed to navigate today’s challenges. By supporting initiatives like the Transatlantic Business Club, we contribute to fostering dialogue, encouraging innovation, and transforming risks into opportunities that strengthen the transatlantic relationship.

ELP : Le terme de « partenariat » est très à propos car c’est précisément comme cela que nous le considérons. Il s’agit d’un levier stratégique pour DGA Group, qui reflète notre ADN franco-américain unique. Il s’agit avant tout pour nous d’un lieu d’échange et de confrontation d’idées sur les sujets qui nous occupent en tant que conseils d’entreprises américaines.

Nous voyons notre mission comme très complémentaire à celle de l’AmCham en France. Plusieurs de nos clients sont d’ailleurs adhérents et nous n’hésitons pas, dès que cela s’y prête, à recommander à ceux qui ne le sont pas de considérer cette adhésion, surtout dans le contexte actuel où le bilatéralisme va aller croissant et où les réseaux traditionnels risquent d’être challengés. Il y a certes des raisons de s’inquiéter, mais comme le rappelait Madeleine S. Albright, la regrettée co-fondatrice de DGA Group : « je ne suis pas fataliste. Je suis une optimiste qui s’inquiète beaucoup ».